premier jour, nouveaux repères

J'imagine que pour mon premier jour j'aurais au moins pu aller en cours pour me présenter. C'est surement ce que doivent penser chacun de mes professeurs en ne voyant pas arriver le "nouvel élève". Quelque part ça m'amuse de les laisser me chercher partout pendant que je visite un peu ce qui va devenir mon nouveau chez moi. Ça me rappelle la fois où j'ai déménagé avec plus de bruit, plus de monde et plus de nouveauté. Pour tout avouer ma première impression est plutôt mauvaise, j'ai comme qui dirait le mal du pays... ma maison me manque, et ma famille aussi. Pourtant je suis bien là, Edward Thumper a enfin foulé le sol de la Majutsu académie. Dans quelques jours j'imagine que la routine prendra le dessus sur ma nostalgie en attendant pourquoi suis-je monté sur le toit ? A rester la tout seul je vais rapidement me faire une réputation d'associable. C'est comme ça que j'ai toujours cela dit et jusqu'à maintenant ça ne m'a pas posé problème.
Je soupire et décide de m'assoir. Je remonte mes jambes un peu et pose un carnet de croquis dessus. Que pourrais-je bien dessiner ? Ce gars en bas avec plein de percings (probablement en argent !) ou la porte du toit qui me guette sans bouger. C'est bien la première fois que l'inspiration me manque. Je crois que cet univers m'impressionne plus que je ne l'aurais imaginé. Jusqu'à moi le vent pousse un prospectus. Il parle d'une soirée organisée ou ce genre de chose mais la date est passée et pauvre de moi qui vient d'arrivé, j'ai loupé cet évènement. Je soupire à nouveau, il me semble que cette journée va durée indéfiniment. Finalement je dessine un loup puisqu'ils sont mes modèles favoris. Je les réussis plutôt bien je trouve mais puisqu'il faut de l'humilité, disons que ce dessin ressemble à un loup.
Vous savez le plus amusant dans le fait d'être un loup-garou ? C'est surement que rien ne vous échappe. Votre vue est infaillible et le moindre détail étrange vous saute au visage, votre ouïe est affutée à l'image des sauvages canidés et votre odorat ne vous trompe jamais sur aucune odeur. Ça m'a bien aidé de nombreuses fois et c'est d'après une chose qui ne changera pas ici. En bas du bâtiment j'écoute la discussion de deux professeurs devant la porte d'entrée, ils ont l'air surpris ou inquiet, un compromis entre les deux. Le premier dit à l'autre :

"Le nouvel élève n'est pas encore arrivé ?"
Et l'autre répondit à peu de chose près,
"Non, je ne l'ai pas vu en cours ce...."

Ils venaient d'entrer dans le hall mais je savais très bien ce qu'il me restait à faire. A priori si je devais sécher mes premiers cours rester dans l'enceinte de l'institut n'avait pas l'air d'une bonne idée. Je me levais à contre cœur et marchait jusqu'à la porte du toit lorsque je surpris des pas qui montaient et, très vite. Et là seulement je me demandais si j'avais le droit de me trouver ici, sachant premièrement que je devrais être en cours. Pas la peine de chercher un endroit où se cacher puisque ce toit était simplement désert, soit j'étais fichu, soit il s'agissait d'un élève. Je reculai d'un pas, un poil paniqué. Mauvaise idée de se faire une telle réputation dès mon arrivée. Enfin, puisque j'étais pris au piège, autant garder son sang froid. ON verrait bien ce qui allait arriver.

Ce matin la, Oppidiaée eu un réveil plutôt doux, elle s'était faite réveiller par les oiseaux qui chantait en ce beau jour. Elle avait eu ouïe d'un nouvel élève, en troisième année, un loup-garou, lui avait-on dit. Elle se leva et s'habilla, comme tout les matins, elle regarda par la fenêtre et vue passer un garçon avec des percings, puis elle décida de sortir un peu de sa chambre. Elle commençait vers 10h aujourd'hui, donc pas besoin de se dépêcher ! En passant dans les couloirs elle entendue dire que le nouveau n'était pas allé en cours, elle le comprenait, enfin un peu, une nouvelle vie venait de commencer pour lui, il ne voulait surement pas se mêler aux autres tout de suite. Elle s'était sentie mal aussi pour son premier jour, mais elle s'était différent, elle n'avait pas de famille, ni de passé derrière elle, rien qui pourrait lui manquer... M'enfin, ce n'était pas le moment de s'apitoyer ! Puis elle eu une envie d'aller sur le toit, voir un peu sa vie d'en haut, elle monta et sentit l'odeur d'un loup-garou, inconnu, elle monta donc de plus en plus vite et elle arriva sur le toit, et là, elle vie un jeune homme posté sur le toit, c'était donc lui le nouveau ! Elle lui fit un rapide examen physique : il avait des cheveux châtains clairs, mi-long, il était assez grand, et il avait des magnifiques yeux, dotés de pupilles d'un noir, indescriptible ! Il était habillé avec une chemise a moitié ouverte, une cravate non serré, des anneaux à l'oreille gauche, et quelques bracelet sur chaque bras. Bref, un garçon assez beau. Elle s'approcha de lui et lui dis :

"- Je m'appelle Oppidiaée, je suis en première année, tu es un loup-garou n'est-ce pas ?"

Elle attendit donc la réponse du jeune homme.

Lorsque la porte s'ouvrit pour dévoiler dans son encadrement une jeune fille aux cheveux bruns les muscles de mon corps se détendirent d'un seul coup. Sans m'en rendre compte j'avais retenu ma respiration et voyant que la personne qui était montée n'était pas un professeur (ou alors c'était une très jeune professeur) j'avais lâché un soupir de soulagement et les battements de mon cœur remués reprenaient peu à peu un cycle normal. Plus de peur que de mal comme on dit. Je n'étais pas sortis d'affaire et je m'en doutais mais je ne pensais pas que quitter l'établissement sans être vu serait une tâche difficile à accomplir. Néanmoins cette curieuse élève vint à ma rencontre et s'adressa à moi avec un naturel qui me mis presque mal à l'aise. Elle avait fait de moi un portrait étrange et ce côté un peu analytique me donnait l'impression d'être découvert de je ne sais quoi. Toujours est il que pour elle comme pour moi mon secret et le sien n'en était pas un. La vérité sur le milieu des lycanthropes c'est que les uns n'ont pas de secrets pour les autres. Elle savait que j'étais un loup-garou et je savais que c'était de même pour elle. Rencontrer un loup-garou du premier coup était un pur hasard et c'était d'ailleurs curieux étant donné le nombre d'élève. Pourtant ça ne me parut pas être un mal, bien au contraire on avait pour ainsi dire un point commun, pas anodin. Je lui souris amicalement dévoilant des canines plus pointues que "la normalité humaine" disons et répondit à sa question le plus aimablement possible.

- Enchanté, je m'appelle Edward je suis en troisième année et je suis effectivement un loup-garou.

En y réfléchissant cette rencontre venait de briser quelques illusions que je préservaient dans mon esprit, où avais-je péché l'idée que je parviendrais à dissimuler ma vraie nature dans un endroit pareil ? Finalement la première personne que je croisais savait déjà le principal sur moi. Ma seule consolation devait être que les loup-garous ne sauraient probablement pas se dissimuler face à moi si j'en étais incapable. Je n'en étais même pas sur. Stoppé dans ma lancée je prenais le temps de ranger mon carnet de dessin dans mon sac à dos qui trainait pour le moment à mes pieds. Je fixais à nouveau mon attention sur Oppidiaée et tâchais de mémoriser son visage, en vue d'un dessin ou quelque chose du genre. Si je pouvais trouver de nouveaux modèles pour mes dessins ce ne serait pas plus mal. Comme ça à vue d'œil, taille moyenne, brune, de très beaux yeux et un corps plutôt athlétique. Cette rencontre avait un côté pas désagréable finalement mais le fait est que j'avais autre chose en tête. A cette heure ci j'espérais que les professeurs présents seraient en cours et j'estimais le moment idéal pour m'en aller d'ici en vitesse. La ville avait un côté plus attrayant par cette belle journée.

- Dis-moi, tu es la première personne que je rencontre ici, tu aurais un peu de temps à m'accorder pour visiter la ville avant les cours. Puisque je suis nouveau je dois dire que je suis un peu perdu et connaitre un peu les environs me serait très utile. Tu acceptes ?

De cette façon je pouvais quitter cet endroit, m'instruire sur le plan de la ville et surtout lui poser des questions sur cette académie que je venais de rejoindre. Si elle acceptait elle me rendait un grand service, si elle refusait je ferais comme à mon habitude, je me débrouillerais. Un sentiments étrange me traversa et mes yeux se portèrent sur l'horizon, étrangement cet endroit ne m'apparaissait pas seulement comme un institut de magie. Avec le temps je sentais que je me plairai ici.

Elle n'attendit pas la réponse très longtemps, car le jeune homme lui répondit presque aussitôt, avec un sourire amical :

"- Enchanté, je m'appelle Edward je suis en troisième année et je suis effectivement un loup-garou."

Le jeune homme se prénommé donc Edward. Il avait l'air surpris tout de même de rencontrer un loup-garou, comme lui, mais bon... Il rangea un cahier dans son sac, et pris le temps d'observer Oppidiaée. Il avait l'air de vouloir bien mémoriser son corps, sa figure, son visage. Puis il demanda :

"- Dis-moi, tu es la première personne que je rencontre ici, tu aurais un peu de temps à m'accorder pour visiter la ville avant les cours. Puisque je suis nouveau je dois dire que je suis un peu perdu et connaitre un peu les environs me serait très utile. Tu acceptes ?"

La jeune fille était assez étonnée par cette demande, généralement les gens ne prenait même pas la peine de continuer la conversation ! Ce jeune homme avait un coté qui lui plaisait, comme si ils avaient un point commun, à cette pensée, elle laissa échapper un sourire puis répondit aussi amicalement que possible :

"- Ce sera un honneur pour moi de te faire visiter cette ville ! Mais dis-moi tu n'es pas censé avoir cours ?"

Elle aussi allait surement devoir sécher, elle commençait certes a 10h, mais le temps passait vite, mais bon, si c'était pour une cause pareil, elle n'aurait pas de remords a sécher. Il détourna les yeux. Elle continua donc a sourire a l'autre loup-garou, comme une débile d'ailleurs, elle se sentie mal et arrêta donc presque aussitôt.

Comme la jeune fille avait répondu par l'affirmative les choses évoluaient plutôt sous un bon angle. Lorsqu'elle me demanda si je ne devais pas être en cours la donne changea l'espace de deux secondes. Puis il me revint à l'esprit que cela restait une élève au même titre que moi aussi éviterait elle peut-être de me juger. Sécher des cours ça n'est pas la mort non plus ! Je devais avoir une sacrée tête étant donné que mes joues chauffaient dangereusement, c'est vrai, j'avais un peu honte de moi, pour un premier jour on peut agir plus correctement mais quand on a pas la volonté... on y peut rien. La politesse voulait que je n'ignore pas sa question mais y répondre lui donnerait peut-être une mauvaise opinion de moi par la suite, après tout, je venais d'arriver je me fichais bien de ce que pouvais penser les autres, elle aussi bien que tous les professeurs. J'affichais un grand sourire presque super fier de moi -je n'étais pas du genre à faire un drame de ce genre de chose.-

- C'est-à-dire que je n'avais aucune envie d'aller en cours ce matin et comme je suis nouveau ici je me disais que personne ne m'en tiendrais rigueur. Et avant que tu ne dises quoi que se soit, je sais, ce n'est pas bien.

Voilà de cette façon tout était très clair si elle ne voulait plus me faire visiter la ville elle n'aurait qu'à me le dire et s'en aller. L'honnêteté est la meilleure réponse que j'avais pu envisager face à sa question. Si j'avais fais l'effort de dire la vérité elle pourrait peut-être tirer un trait sur cette journée et me guider malgré tout. Il y a des moments ou j'aimerais pouvoir lire dans les pensées pour comprendre l'esprit des gens qui m'entoure. Dans l'immédiat je tâchais de lire l'expression de son visage pour distinguer de quelle façon elle allait réagir. Mais n'étant pas d'un naturel patient je préférais prendre un peu les devants. Je m'écartais du haut de l'escalier et fis un légers signe pour la laisser passer devant moi. J'ajoutais à cela un sourire juste un peu suppliant et qui signifiait assez faussement "j'ai honte de moi".

- Voilà, tu sais tout. Est-ce que tu vas revenir sur ta décision ?

Je m'en voudrais de louper une visite de la ville pour une question plus ou moins administrative qui ne regardait que moi. Après tout je n'étais là que depuis quelques heures, on pouvait comprendre qu'une balade en ville me tente plus que de travailler le nez sur des problèmes d'algèbre. Peut-être que Oppidiaée ne l'entendrait pas de cette oreille mais j'espérai de tout cœur que si. Je pris mon sac, bien décidé à descendre cette fois ci avec ou sans elle. Je le trimbalait toujours avec une seule bretelle et ça m'aillait très bien. En bas des marches le silence était significatif des cours qui se font dans les salles. Je n'attendais plus que... sa bénédiction ?

Il lui répondit donc, avec un peu de recul :

"- C'est-à-dire que je n'avais aucune envie d'aller en cours ce matin et comme je suis nouveau ici je me disais que personne ne m'en tiendrais rigueur. Et avant que tu ne dises quoi que se soit, je sais, ce n'est pas bien. "

Elle ne voulait pas, et n'avait pas a jugé ce garçon, qu'elle venait de rencontrer, et malgré tout ce qu'il pouvait penser, elle l'appréciait, puis il lui désigna la porte avec un sourire, suppliant, comme pour l'inviter à l'emmener. Puis il lui dit :

"- Voilà, tu sais tout. Est-ce que tu vas revenir sur ta décision ?"

Il commença a descendre l'escalier, son sac sur une épaule, puis il la regarda. Elle lui répondit :

"- Pourquoi renoncerais-je ? J'arrive !"

Elle le suivit dans les escaliers, mais là elle loupa une marche et dégringola les escaliers, entrainant Edward dans sa chute. Elle venait encore de faire une gaffe, ce n'était pas souvent mais quand cela arrivait... Qu'allait penser Edward après ca ? Il ne voudra surement plus lui parler ! Elle tomba donc nez à nez avec le jeune loup-garou, ses joues devinrent alors brulante, et changèrent de couleur, passant du rose au rouge, elle se releva d'un coup, et tendit sa main a Edward pour l'aider à se lever, allait il la prendre ou fuir la jeune fille ? En tout cas elle était très géné, plus que vous ne pouvais l'imaginer...

C'est vrai que la vie est pleine de chose inattendu qui surprenne mais qui servent à pimenter la vie. Ce jour là, ce devait être un jour agrémenté de surprises à marquer sur le calendrier d'une croix au feutre rouge. Le jour du début d'une nouvelle vie. Elle ne durerait pas longtemps certes cela restait une "nouvelle vie". Enfin, elle avait accepté et moi je dissimulais un certain élan de joie. Quelque part ça me faisait plaisir qu'elle ait accepté. L'endroit ne devait pas être rempli de looser qui pense que louper une heure de cours, c'est terrible ! Je fus étonné d'une chose. En descendant les marches je ne m'attendais pas à finir en bas aussi vite. Je la regardais, elle acceptait et commençait à descendre les marches et lorsqu'elle loupa une marche mon corps réagit presque sans moi. Elle me tombait dessus et puisqu'il fallait quelqu'un souffre plus que l'autre je choisis que ce serait moi. Elle me tombait dessus et j'essayais de la préserver avec mon corps même si c'est vrai que l'impacte des marches sur mon dos... me fis... hum, un "peu" mal. L'avantage c'est qu'une fois en bas des marches elle n'avait pas l'air d'avoir grand mal. Elle m'observait et prit des couleurs que je ne tentaient pas d'interpréter. Son air trop mignon me fis sourire même si ça pouvait avoir l'air d'une moquerie ce n'était pas ça du tout. En fait, j'étais content qu'elle n'ait rien mais en y réfléchissant ça n'aurait rien changé ni pour elle ni pour moi. Les loup-garous ont une incroyable capacité de récupération. Toute rouge elle me tendit sa main pour me relever et la vérité c'est que ces quelques douleurs passagère étaient déjà un mauvais souvenirs, j'allais très bien mais acceptais sa main bien que la scène eut quelque chose de bizarre en soit. En général, c'est l'inverse qui se produit, cela dit sa main était la bienvenue. Je me levai à sa hauteur et constatait que ça avait l'air d'aller pour elle, après je n'avais pas vraiment d'idée sur son véritable état alors par acquis de conscience je demandais :

- Ça va aller, tu ne t'es pas fais mal ?

Elle tenait debout mais quelque part ne pas avoir quitter l'institut me rassurait dans l'idée ou on pourrait toujours faire un détour par l'infirmerie. Ce qui serait plus embêtant c'est que si on devait effectivement faire un détour je me sentirais coupable et dieu sait que je déteste ça. Les remords ne me réussissent pas et ça ne fait que me gâcher la vie....

Après qu'elle ai tendue la main, et qu'il l'eut saisit, il demanda son état pour s'assurer qu'elle allait bien, ce a quoi elle répondit en bredouillant :

"- Heu oui, ça peux aller. "

Puis la sonnerie retentit, il n'était pas trop tard pour sortir et aller en ville, l'idée trouva alors le cerveau, son plan était simple : profiter du flux d'élève pour passer entre eux, et se rendre a la porte une fois que la sonnerie serait finie et que tout le monde serait en classe. Alors elle regarda Edward droit dans les yeux et lui dit :

"- J'ai un plan, suis-moi. "

Elle prit sa main et commença a courir, en faisant attention a ne bousculer personne. La petite course finissa rapidement, car la sonnerie s'arrêta presque aussi rapidement qu'elle avait commencé, il ne fallait surtout pas qu'on les entendent courir. La bien qu'elle avait put ressentir en courant était indescriptible, elle se sentait libérée, elle sentait que cette journée ne serait pas comme les autres, les conséquences de ses actes lui importait peu pour le moment, tout ce qu'elle voulait c'était réussir a sortir, mettre un peu de piment a sa journée. Puis elle se rendit compte qu'elle tenait toujours la main du jeune homme, elle lâcha donc la main d'Edward et lui dit en chuchotant :

"- Il faut juste que nous arrivions vite au portail, t'es prêt ?"

Elle montra la sortie du couloir avec un petit coup de tête, et ensuite elle le regarda. Cette journée allait vraiment être différente ! Puis un élève passa tout près de l'endroit ou il étaient, elle saisit la manche de Edward et sauta par la fenêtre la plus proche, c'était la première chose qui lui était venue a l'esprit. Il retombèrent, comme par miracle juste a coté du portail, elle commença donc a marcher en direction du portail, tout en tirant le garçon par la manche. Elle lui lâcha la manche en se rendant compte qu'elle le tirait et que lui n'avais pas son mot a dire. Oppidiaée lui demanda donc avec un sourire en coin :

"- Alors ? On y va en ville ?"

Elle attendit ça réponse.

[Hors Rp : Désolé si mes réponses sont assez courtes par rapport aux tienne, j'essaie de faire le mieux possible ^^]

[Je suis désolé de ne pas avoir répondu plus tôt, en semaine je ne peux pas me connecter vu que je suis en internat. Very sorry. ]

Pour moi tout était allé très vite. Son idée me semblait désormais insensé puisque passé dans les couloirs après que la sonnerie est retentit c'était passé en terrain miné ou les mines seraient les professeurs. Pourtant quelque chose dans l'expression de cette fille me convainc je ne savais pas trop dire quoi mais il me semblait que ça pouvait marcher et puis il faut dire qu'au final je n'ai pas eu grand chose à faire. Le couloir que nous devions traversé étaient plutôt long et les élèves affluaient en masse. Nous traversions les quelques premiers mètres en nous mêlant à la foule et pour le moment tout allait pour le mieux. Elle me tirait par la main, m'entrainant dans son sillage et moi ça m'intriguait parce qu'à cet instant j'avais sans doute la mobilité d'une marionnette dont elle tirait les ficelles. Puis elle me lâcha sans que je comprenne pourquoi. Je la suivi sans difficulté jusqu'à ce qu'un élève nous bloque le passage. C'est à peu près à cet instant qu'elle me surprit vraiment, elle saisit ma manche et m'entraina vers la fenêtre la plus proche. Le temps d'une frayeur et nous passions déjà la fenêtre qui conduisait à quelques mètres seulement du portail de l'établissement. Le pas se ralentit soudain. Mon cœur s'était mis à battre plus vite que je ne l'aurais cru mais à vrai dire je n'y fis pas réellement attention. Le soulagement d'être arrivé jusque là sans me faire voir subjuguait toute autre émotion qui pourrait se profiler. Elle relâcha la manche de ma veste et je lâchai un sourire amusé, ce genre de course exerce sur moi un côté fascinant. Le genre peu fréquente mais qui fait réfléchir, plus ou moins.

- Bien sûr ! Après tout on a fait le plus dur, non ?

Nous passions le portail et je me préparais à emmagasiner tout un tas d'informations utiles sur la ville. Après tout c'était tellement enrichissant d'emménager dans une nouvelle ville. Ça aussi c'était fascinant. En plus je dois dire que après quatre ans l'Italie avait un peu perdu de son charme. Cette architecture, ces coutumes, ces artisans et même l'odeur des rues, tout me semblait frais, nouveau et près à subir mon courroux. Façon de dire, ma présence. Quelque chose me faisait penser que cet endroit ferait un parfait terrain de jeu. Mon sac avait trouvé une place sur mon dos mais me gênait plus qu'autre chose en fait. J'avançai tout en observant tout autour de moi et c'est à environ trois cent mètres de la Majutsu School qu'un détail me sauta aux yeux. Par familiarité ça m'étais passé totalement au dessus mais je n'aurais pas pu oublier ce visage. Un homme grand, aux épaules larges avec un costard cravate, une chemise aussi débraillée que la mienne, une clope au bec et un grand sourire béa nous suivait. Disons que son allure le trahissait mais j'avouai aussi que ce type avait toujours eu un don pour n'avoir l'air de rien. Son côté non chaland ne laissait pas présager une seule seconde qu'il nous suivait. Cela dit moi je le connaissais comme mon tuteur et une espèce de nourrice. On l'appelait par chez nous "Tex" à cause d'une longue histoire et d'une vieille séries américaines des années cinquante. J'arrêtais brièvement mon guide avec un sourire un peu gêné. C'est vrai que sans ma présence elle n'aurait pas été suivi de la sorte mais je mettais un point d'honneur à arranger ça.

- Tu voudrais bien m'attendre là deux petites minutes, j'aimerais parler à un vieil ami.

A la vérité, elle n'avait pas tellement le choix, le connaissant soit je réglai cette histoire tout de suite soit on aurait un invité surprise et puis j'y trouvais mon compte. Je m'excusai très vite et me dépêchai d'en finir avec ça. Je la laissait et accourrai vers Tex qui me regardait sans surprise à vrai dire. Il ne m'a jamais semblé le voir surpris de quoi que se soit d'ailleurs.

- Le monde est petit n'est-ce pas, Tex ?
- Salut Ed' tu as l'air de bien te porter, je faisais une petite course pour ton père du coup...
- Je sais très bien ce que ça signifie mais vois-tu là ça risque d'être compliqué donc je t'accordes trois jours pour baliser et tu me laisses l'après-midi seul avec cette fille pour ne pas tu sais, passer pour un type louche. Je te retrouve en fin de soirée au parc à l'autre bout de la ville, et n'oublie pas mon sac.
Je lui lançais mon sac dans les bras et il recracha de la fumée en soupirant.
- Toujours aussi pressé a ce....

Le reste je ne l'entendis pas. Je n'avais pas tant envie de discuter avec lui de choses et d'autres pour le moment j'avais d'autres chose en tête. Je rattrapais Oppidiaée plus ou moins confus de l'avoir laissée toute seule. Je m'excusai et en guise de pardon je lui tendis la main en disant :

- Désolé d'avoir été si long, pour me faire pardonner laisse moi porter ton sac puisque j'ai réussis à me débarrasser du mien je peux bien faire ça pour toi.

Je supposai qu'elle ne refuserait pas mon aide et j'imaginai aussi que quelques explications allaient s'imposer. Enfin, ce n'était pas un secret. Maintenant, la visite guidée redevenait mon principal objectif, j'avais hâte de découvrir cette ville et je me demandais par quoi nous allions commencer. Un coup d'œil derrière mon épaule m'appris que Tex faisait demi-tour. L'après-midi s'annonçait bien, un peu comme mon arrivée ici. Pourvu que ça dure.